FÊTE DE LA TRINITÉ.
La Trinité, difficile d’en parler… et pourtant nous avons été plongés dedans lors de notre baptême : « Je te baptise, au nom du Père et du Fils et du saint Esprit. »
Ce n’est pas une invention de théologiens, c’est le lieu de notre amour, le lieu où nous sommes appelés à « demeurer ».
Pour entrer un peu dans ce mystère de notre foi, il faut lire ou réentendre l’Evangile de Jésus Christ, c’est lui qui nous parle de ces relations essentielles au cœur de notre Dieu. « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le… »,« Philippe qui me voit voit le Père… », « Mon Père et moi nous sommes uns… », « Je m’en vais mais je vous enverrai un défenseur, le Paraclet qui vous fera connaître toutes choses… », « Demeurez dans mon amour… », « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés… »
Notre dieu n’est pas un dieu isolé et haut perché…Notre Dieu est Amour, c’est son être profond… Notre Dieu est relation… Le Père est tout entier Père, il donne éternellement la vie à son Fils, et c’est son être et sa joie…Le fils est tout entier Fils, il se reçoit tout entier de son Père, et c’est son être et sa joie…Le saint Esprit est tout entier communion d’amour entre le Père et le Fils, il est lui aussi une personne à part entière et c’est son être et sa joie…
Dieu est relation en lui-même. Dieu est relation avec chaque personne et avec le monde entier. Son désir c’est que nous devenions relation, communion. « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés »
Maurice Zundel nous dit que la Trinité est la fin du cauchemar de Dieu qui nous regarderait d’en haut qui passerait son temps à nous juger et à nous condamner… Dieu n’a pas à posséder pour exister, éternellement il se donne tout entier. Dieu n’a pas à défendre ses droits, il est tout amour, toute pauvreté…
La pauvreté et l’humilité de Jésus ne sont pas des accidents de l’histoire, mais le fruit de l’amour infini de Dieu « qui nous aime le premier » comme dit saint Jean et « qui nous aime jusqu’à l’extrême. »
Nous n’avons pas à avoir peur de Dieu, nous avons à demander la grâce de nous laisser aimer comme des petits enfants et à nous laisse transformer par cet amour…
Merci Seigneur pour ton amour infini qui est Père, Fils et saint Esprit ; cet amour qui s’est fait tout petit et tout proche de nous pour nous enfanter à l’amour, pour que nous puissions « vivre » et « demeurer » dans l’Amour.
Frère José Kohler
