HOMELIE DU 17e DIMANCHE DU T.O. ANNEE A
1 R 3, 5.7-12)/Ps 118 (119), 57.72, 76-77, 127-128, 129-130/Rm 8, 28-30/Mt 13, 44-52
Dimanche passé, l’évangéliste Mathieu nous présentait le royaume de Dieu à travers la parabole du bon grain et de l’ivraie; aujourd’hui c’est une autre série d’images que le même Mathieu nous présente. Pour lui, le Royaume n’est pas synonyme d’immobilisme. Il se découvre dans les différents choix et renoncements que nous sommes appelés a faire tout au long de notre vie.
Dans la première lecture tiré du premier livre des Rois, nous voyons Salomon, fils et successeur de David sur le trône d’Israël faire preuve de lucidité et de sagesse. Il reconnaît que son jeune âge et l’immensité du peuple dont -il a la charge sont des handicaps qui pourront ruiner ses efforts pour gouverner Israël. Il fait recourt à Dieu et lui demande le don de la sagesse, là où tant d’entre nous demanderaient des richesses, le pouvoir, ou la mort de nos ennemis. Dieu va agréer à sa demande et lui combler bien au delà de ce qu’il a osé lui demander. Ceci parce qu’il a dédaigné de ces biens matériels, du pouvoir et de la quiétude auxquels nous aspirons souvent au profit de ce qui peut contribuer au bien de son peuple. Voilà quelque chose qu’il faudra enseigner à nos enfants et dans nos écoles comme sagesse de la vie: avoir le soucis du bonheur et du bien être des autres. Et Dieu sait récompenser une tel le quête, puisqu’il dit dans Mathieu 6 « Cherchez d’abord le Royaume et la justice de Dieu et tout cela (le reste) vous sera donné par surcroît. »
Salomon a compris que la vraie sagesse est le trésor le plus précieux et c’est un don de Dieu. Et c’est ce que chante le psalmiste à la suite de cette lecture: « Mon bonheur, c’est la loi de ta bouche, plus qu’un monceau d’or ou d’argent. » Il proclame que le bonheur se trouve auprès de Dieu; dans la fidélité à ses commandements.
La seconde lecture nous présente en réalité le fondement de notre foi: Dieu nous appelle à son Royaume et à sa Gloire. Devant les difficultés de la vie, nous devons nous rappeler que ce Dieu, qui nous aime vraiment, nous a conduit sur la voie du Salut par la foi en Jésus ressuscité; il est notre plus beau trésor.
L’Évangile de ce jour, comme annoncé, nous présente une série de paraboles: celui du laboureur qui trouve un trésor dans son champs, celui de ce négociant en perle qui trouve une perle rare, celui des pêcheurs qui ramènent toutes sortes de poissons et celui du scribe disciple du Christ qui sait tirer « de son trésor du neuf et de l’ancien. »
Le point commun entre ces histoires est une question de choix. Un choix entre les mauvais poissons et les bons; un choix entre les biens du laboureur et le trésor caché qu’il découvre dans ce champs; un choix entre les perles ordinaires que possédaient le négociant et la perle fine qu’il découvre; mais aussi l’équilibre à trouver, en ce qui concerne le scribe, entre les acquis de l’Ancien Testament et la nouveauté révélée par Jésus-Christ. Ces choix que nous avons à faire sont d’une extrême gravité qui nous rappelle la sévérité du jugement dernier ou les bons rentrent dans la félicité de Dieu alors que les autres sont liés et jeté comme de la paille dans le feu éternel.
Le prix donc à payer pour acquérir la perle fine, ou s’approprier le trésor, la bonne Nouvelle du salut nécessité que l’on renonce à tout ce que nous avons. L’histoire du jeune homme riche a qui le Christ demande de vendre ses biens, de les donner aux pauvres et de le suivre nous montre que ce dépouillement n’est pas toujours évident. L’Évangile nous dit que le jeune homme riche s’en retourna tout triste parce qu’il possédait de grands biens.
Mais rassurons-nous. Ce renoncement est rendu possible par la joie que nous procure le fait de posséder ce bien précieux, le fait de désirer le Royaume : « Dans sa joie (nous dit l’Évangile), il s’en va vendre tout ce qu’il possède ».
Ce sont là les exigences que jésus pose pour notre vie de disciple et de baptisé. Notre vie, nos actions, nos pensées, nos jugements doivent être guidé et orienté par le désir du Royaume de Dieu. La joie qui découle de ce désir peut aider à surmonter les sacrifices nécessaires à faire.
Jésus ressuscité est notre trésor le plus précieux. Demandons cette grâce à l’Esprit Saint de savoir nous débarrasser de nos bagages inutiles pour chercher l’essentiel: c’est-à-dire le Royaume.
Demandons aussi pour notre foi, cette grâce du scribe disciple averti qui sait construire du neuf tout en conservant le meilleur du vieux. Ayons la sagesse de discerner les renoncements à faire, les voies à suivre, les trésors à garder. La vie de l’apôtre Paul l’illustre
si bien comme lui-même le témoigne à son disciple Philémon: « Toutes ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai considérées comme une perte à cause du Christ. Mais oui, je considère que tout est perte en regard de ce bien suprême qu’est la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur. » (Ph 3, 7-8).
SOURCES:
AELF,
https://www.aelf.org/2017-07-30/romain/messe#messe1_lecture5
Sources personnelles
Eglise Catholique en France, Commentaires de Marie-Noëlle Thabut, dimanche 30 juillet 2017, http://www.eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/la-celebration-de-la-foi/le-dimanche-jour- du-seigneur/commentaires-de-marie-noelle-thabut/ Catholiens, Réflexion pour le 17e dimanche du temps ordinaire A «Découvrez le trésor» http://francoisassise.homestead.com/homelies.html Eglise catholique à Lyon, Avec François Cristin – Prêtre,Publié le 24 juillet 2017, http://lyon.catholique.fr/?Avec-Francois-Cristin-Pretre,15185 kerit.be, comme un souffle, homélies, http://kerit.be/homelie.php Préparons le dimanche, homélie du 17ème dimanche du temps ordinaire 30/07/2017, http://preparonsdimanche.puiseralasource.org/